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Nous sommes en avril 2016 et mon année d’échange à Clifton, un village de 880 âmes, dans le Maine, est bientôt terminée. L’eau et la forêt recouvrent de grandes parties du territoire de cette commune. Ici, les forêts sont superbes; le Maine est plutôt une grande forêt interrompue par des localités que des agglomérations entrecoupées de forêts, comme c’est le cas en Suisse. En automne, les arbres se colorent en rouge et jaune intenses. J’ai la chance d’habiter directement au bord d’un petit lac. Parks Pond – c’est son nom procure de la fraîcheur en été et gèle pendant l’hiver, qui est extrêmement froid.

Ma high school est située à environ 25 minutes de route de la maison. Mon frère d’accueil et moi-même faisons tous les jours le trajet ensemble en voiture. La voiture est indispensable; ici, il n’y a pas de transports publics. Et, pour beaucoup, une seule ne semble pas suffire: ma famille d’accueil en possède pas moins de sept, dont trois ou quatre servent au travail de mon père d’accueil.

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J’ai compris beaucoup de choses pendant mon séjour ici. Même si je savais déjà que les États-Unis ne se résumaient pas au Coca-Cola et aux hamburgers, c’est ici que j’en ai vraiment pris conscience.

Les gens sont très chaleureux. Quand je suis arrivé, en août 2015, j’ai été reçu à bras ouverts. Dès le premier jour, ma famille d’accueil m’a traité comme un membre du noyau familial. Je me suis senti à l’aise dès mon arrivée.

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On me demande souvent si je n’ai pas le mal du pays. Ce serait compréhensible comme je n’ai pas vu mes amis et ma famille depuis des mois. Le seul moment, toutefois, où j’ai ressenti le manque était pendant mon premier mois. Mais, dès que l’école a commencé et que j’ai été occupé, je n’ai plus vraiment eu le temps de penser à la maison. J’ai constaté que les moments de blues sont ceux pendant lesquels je suis seul ou m’ennuie. Souvent, ce n’est pas le mal du pays, mais la nostalgie de la nourriture, de mon lit ou d’une conversation dans ma langue maternelle. Et, dans mon cas, c’est aussi l’envie de faire une promenade avec mon chien.

Même si cela peut parfois être très difficile de vivre dix mois dans un autre pays, je pense que c’est une expérience qui en vaut la peine, malgré les défis et les difficultés. J’ai énormément appris, non seulement sur les États-Unis mais aussi sur moi-même. J’ai rencontré beaucoup de personnes merveilleuses et maintenant, j’ai des amis aux quatre coins du monde. Je suis d’avis qu’une année à l’étranger ne peut qu’être une expérience positive pour tout le monde!